AINT-DENIS DE LA RÉUNION - Monseigneur Gilbert Aubry refuse que l'Eglise catholique à La Réunion soit "utilisée comme un allié supposé pour obtenir la démission ou la destitution de Valérie Bègue, élue Miss France 2008". Il l'a déclaré samedi, au lendemain de la publication d'une photographie dans le magazine "Entrevue" où l'on voit la jeune femme allongée sur une grande croix en bois.
L'évêque de La Réunion a réagi à 15h (11 h GMT) à la publication de clichés vendredi dans "Entrevue", dont un qui montre Miss France 2008, allongée dans une piscine sur une grande croix en bois.
"L'Eglise catholique refuse de céder à une provocation indirecte à partir d'une image qui fait insulte à la foi des chrétiens. Nous disons toujours que c'est inacceptable", a-t-il déclaré à la presse. Il a cependant souligné que "l'Eglise catholique à La Réunion refuse aussi d'être utilisée comme un allié supposé pour obtenir la démission ou la destitution de Valérie Bègue, élue Miss France 2008".
Mgr Gilbert Aubry a rappelé que la marque "Pardon", pour laquelle ces photos avaient été prises il y a trois ans, avait "toujours fait dans la provocation, notamment à l'encontre de l'Eglise catholique".
Evoquant "l'image de la Vierge Marie" imprimée "sur un slip de femme", il a rappelé avoir lancé un procès et avoir gagné.
L'évêque de La Réunion a encore dénoncé les publicités qui "jouent fortement sur la suggestivité". Il a d'ailleurs pointé du doigt la soirée de l'élection Miss France le 8 décembre dernier: "Le défilé des miss en petite tenue avec des ailes d'anges utilise le même clavier de langage avec la perversion d'un symbole religieux".
"C'est ignoble ce qu'on a fait à Valérie Bègue. Il ne faut surtout pas l'accuser d'avoir voulu offenser l'Église", a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'avait "rien à lui pardonner car elle (la jeune femme) ne l'a pas offensé".
A La Réunion depuis jeudi, Valérie Bègue, âgée de 22 ans, a souhaité prendre le temps de la réflexion vendredi soir suite aux propos de Geneviève de Fontenay qui a réclamé sa démission sur Europe 1.
La société Miss France a annoncé dans un communiqué qu'une décision serait prise "après avoir entendu Valérie Bègue, et analysé la situation avec sérénité et recul", une fois que la société Miss France, le comité Miss France et Geneviève de Fontenay se seraient réunis après les fêtes.
A La Réunion, île natale de Miss France 2008, un grand rassemblement de soutien à Valérie Bègue est organisé dimanche matin à Saint-Denis, chef-lieu du département. AP